Management de transition et portage salarial : un duo gagnant ?
Depuis les années 80, le management de transition a le vent en poupe. Le secteur enregistre toujours une forte croissance ces dernières années (+15% en 2018). Le recours à un manager de transition est par ailleurs recommandé par 97% des chefs d’entreprises qui connaissent ce dispositif.
Cependant, le manager de transition n’est pas, par définition, salarié en CDI de l’entreprise qui l’accueille. Il lui faut donc trouver un statut d’indépendant qui corresponde à ses besoins, à moins qu’un CDD lui convienne.
Dans cet article, nous vous proposons un focus sur le portage salarial, un statut particulièrement prisé des managers de transition.
Sommaire
- Les managers de transition : des profils très spécifiques
- Le portage salarial
- Perspectives d’avenir
Les managers de transition : des profils très spécifiques
Les managers de transition sont choisis pour mener des opérations “coup de poing” au sein d’une entreprise. Leur prise de fonction doit pouvoir se faire au pied levé, sans qu’ils aient besoin d’une période de formation. On peut faire appel à leur services pour compenser le départ d’un cadre dirigeant, pour accompagner une évolution interne, ou bien encore pour gérer une crise ou un projet complexe. Le manager de transition apporte également un regard neuf et neutre sur la situation et assure l’obtention d’un résultat à la hauteur des enjeux, tout en maîtrisant les coûts (le ROI d’une mission de management de transition peut atteindre 10 fois l’investissement initial).
Suite à cette description, on comprend aisément que les managers de transition correspondent à des profils senior (15 à 20 ans d’expérience lorsqu’ils débutent), experts dans leurs domaines respectifs. Ce sont des agents à quadruple casquette, à la fois consultant, manager, formateur et leader. Ils sont particulièrement recherchés sur le marché du travail et disposent ainsi d’une rémunération attractive.
On comprend dès lors que les managers de transition recherchent un statut qui leur apporte une stabilité financière et une facilité de gestion pour se concentrer sur leurs missions. Ce statut doit également leur permettre de préparer leur retraite sereinement, et pourquoi pas leur permettre d’investir facilement.
Le portage salarial
Il est tout à fait possible d’exercer votre métier de manager de transition en créant votre propre structure (SASU ou micro-entreprise). Ayez bien à l’esprit qu’il vous faudra alors la gérer : comptabilité, contractualisation, facturation, recouvrement des impayés, etc. En outre, dans le cas de la micro-entreprise, votre chiffre d’affaires sera limité à 70 000 € par an.
Il existe cependant un troisième statut qui vous permet d’éliminer les tâches administratives citées ci-dessus : le portage salarial.
Dans le cadre du portage salarial, vous êtes salarié d’une entreprise de portage (Embarq par exemple) qui facture tous les mois vos clients à votre place et transforme vos honoraires en feuilles de paie via un contrat de travail (CDI ou CDD) de portage salarial.
C’est donc un statut hybride entre salariat et indépendance. En effet, aux yeux de la loi, vous êtes officiellement salarié – soit le statut le plus sécurisant en France. Cependant, vous conservez votre liberté d’indépendant : vous choisissez vos clients et il n’existe aucun lien de subordination entre votre employeur (l’entreprise de portage) et vous.
Le portage salarial offre de nombreux avantages aux managers de transition.
Tout d’abord, il vous permet de lisser vos revenus. Vous pouvez choisir de percevoir un montant fixe chaque mois. Cela est triplement intéressant. En effet, en cas d’intermission, vous percevez un revenu même si vous ne travaillez pas. Ensuite, cela vous permet de justifier de revenus réguliers si vous souhaitez emprunter (c’est un critère très important, notamment dans le cadre de crédits immobiliers). Enfin, cela vous assure l’ouverture de vos droits au chômage. Par exemple, si vous ne travaillez que 3 mois, vous pouvez choisir de lisser vos revenus sur 6 mois et ainsi vous ouvrir le droit au chômage.
Ce dernier point nous amène à la force majeure du portage salarial : vous êtes salarié ! Cela signifie que vous êtes affilié au régime général de la sécurité sociale. Vous cotisez ainsi à au chômage, à l’assurance maladie et à la retraite. Idéal pour envisager l’avenir sereinement !
En tant que salarié, vous avez même la possibilité de suivre les formations dispensées par l’OPCO de votre société de portage salarial si vous le souhaitez.
Vous l’aurez compris, le portage salarial est donc un statut particulièrement sécurisant. Vous pourrez même effectuer un achat immobilier. En effet, en portage, il ne vous sera demandé que vos 3 dernières fiches de paie tandis qu’en micro-entreprise (ou en SASU) il est nécessaire de démontrer 3 années d’existence et deux fournir 2 bilans positifs consécutifs.
Pour finir, le portage c’est la tranquillité d’esprit. Vous déléguez la gestion administrative de votre activité à votre société de portage et vous n’avez plus qu’à vous concentrer sur l’essentiel : vos missions !
Perspective d’avenir
Nous l’avons vu, le portage salarial est un statut particulièrement adapté aux managers de transition. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le secteur du portage salarial s’est développé dans le sillage du management de transition au cours des années 1990.
Et pour l’avenir ?
Après une baisse de l’activité en 2020 liée à la crise sanitaire et la méfiance des entreprises face à l’investissement, le marché du management de transition devrait reprendre en 2021 et dans les années suivantes. Quand au marché du portage salarial, il devrait concerner d’ici 2025 près de 600 000 personnes, soit 5 % de l’emploi national.
Avec des managers de transition toujours plus nombreux, il y a fort à parier que les entreprises de portage salarial adapteront leurs offres pour continuer de coller au plus près des besoins de ces cadres pas comme les autres.
Pour contacter Embarq, c’est ici