Le marché du travail en Europe continue d’étonner
Sur les 3 dernières mois de 2022 près de 600 000 emplois ont été créés. Dans la zone euro, à la fin de 2022, le nombre d’emplois était supérieur à 3.7 millions, c’est-à-dire au même niveau qu’en 2019, avant le Covid. Tous ces chiffres pointent pourtant à un ralentissement à venir.
Dans la zone euro, les entreprises continuent à créer des emplois et le taux de chômage reste au plus bas. Le marché du travail tient le coup. Le taux de chômage atteint les 6.5% seulement avec un taux d’emploi en progression depuis la pandémie. Le nombre d’emplois a atteint les 3.7 millions fin 2022 et plus de 600 000 emplois ont été créés. En revanche, les salaires ne bougent pas.
Ces n’est pas qu’en Europe que cela se passe. En effet, le Royaume-Unis constate également un nombre de demandeurs d’emplois très faible. De plus, aux Etats-Unis, le taux de chômage n’a jamais été aussi bas depuis 1969. Ces 12 derniers mois, 5 millions d’emplois ont été créés aux Etats-Unis.
Les comportements changent
Pour résumer, l’économie européenne ralentit à cause de la flambée des prix de l’énergie mais le marché de l’emploi reste dynamique. Les productions sont limitées notamment par la faute du manque de main d’œuvre qualifiée pour les entreprises européennes. C’est pour cela que les entreprises préfèrent garder leur salarié plutôt que de les licencier. C’est plus avantageux financièrement pour eux et n’auront pas besoin de passer plusieurs mois à réembaucher et de former d’autres personnes. Les entreprises font de la retentions de main d’œuvre.
Il existe d’autres raisons plus structurelles pour expliquer ce phénomène. Par exemple, Les baby-boomers partent à la retraite et cet événement est important.
Toutes bonnes choses ont une fin
Malheureusement ce phénomène risque de ne pas durer. Une rechute est à attendre à l’automne prochain. En effet, les entreprises de la construction font état de 9 mois de chiffre d’affaires tandis que les industriels disent disposer encore de 5 mois de commandes à honorer. Les commandes ont généralement baissé ces derniers mois.
Autre raison de ce ralentissement de créations d’emploi est que le pic du nombre d’emplois vacants en Europe semble être passé. Les créations d’emplois ont été très fortes ces dernières années et il est possible que la croissance soit moins riche en emplois pour permettre aux entreprises de retrouvent les gains de productivités perdus.
Enfin, le coup de frein semble se dessiner par les hausses de taux d’intérêt qui commencent à avoir un effet sur le volume de prêts accordés par les banques européennes et par la consommation des ménages en baisse à cause de l’inflation. Le dynamisme du marché du travail actuel pourrait donc ne plus durer très longtemps.
Sources :
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